Une soirée électorale comme les autres

, par  André Bellon
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Dimanche 20 juin 2021.

Ce fut une soirée pathétique, presque morbide.

Si on additionne les intervenants sur toutes les chaines de télévision, ce furent des dizaines de porte-paroles des partis politiques qui défilèrent. Ne manquaient à l’écran que les représentants des millions de Français qui, majoritaires à plus de 2/3 des votants (environ 68 % si on compte les blancs et les nuls), n’ont pas participé à ce jeu qui se prétend démocratique. Pourquoi personne, en leur nom, n’est-il venu perturber la grand-messe des prêtres de la conformité ?

Combien de temps encore va-t-on ignorer la vraie question ? Alors que la crise de la représentation est aussi visible que l’éléphant au milieu de la cour, va-t-on encore longtemps déblatérer sans s’interroger sur la règle du jeu ? Ce dimanche 20 juin, les partis traditionnels, au lieu d’accepter enfin la question de leur légitimité, n’avaient qu’un programme : comment faire barrage au Rassemblement National, comme si leur légitimité ne pouvait résulter que de cette opposition de plus en plus artificielle.

Cet argument de barrage sert depuis des décennies à imposer des politiques que le peuple ne veut pas, à nier la souveraineté du peuple au nom de contraintes nationales et européennes hors d’atteinte des citoyens. Ce « front républicain » n’est ni un front ni républicain. Il est plus que temps de dire non et de mettre en cause l’ensemble du jeu et du système politiques par une refondation démocratique et républicaine de nos institutions sous la bannière de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Pas besoin d’homme ou de femme providentiel ! Les institutions appartiennent au peuple et c’est à lui de s’en saisir.

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