Grèce : scandales autour du PASOK et du groupe allemand Siemens

fontsizeup fontsizedown

« L’ancien ministre du PASOK et haut cadre de ce parti depuis sa fondation, Akis Tsohatzopoulos, a été convoqué lundi devant la Commission de déontologie du parti, suite à des articles de presse révélant des informations en détail sur les propriétés immobilières de l’ex-député de Thessalonique liées à des transactions avec des sociétés off-shore.

Informant sur les moyens d’acquisition de ses biens, M. Tzohatzopoulos a mis en avant leur légalité, dénonçant être lui-même et sa famille des victimes, et annoncé qu’il aurait recours à la Justice. Il y a, a-t-il dit, des forces qui espèrent m’exterminer politiquement, moralement et corporellement.

Après deux heures de déposition, la commission de déontologie du PASOK a décidé à l’unanimité de renvoyer cette affaire devant la commission des statuts et de certification du parti, et demandé la suspension de M. Tsohatzopoulos en qualité de membre du PASOK. »

Article d’info-grece.com, Un ancien ministre du PASOK accusé de transactions immobilières off-shore, publié le 08/06/10.


« (Belga) L’ex-ministre socialiste grec Tassos Mantelis a reconnu avoir touché 200.000 marks (environ 100.000 euros) en 1998 de Siemens, devant une commission parlementaire grecque enquêtant sur les pots de vins versés par le groupe allemand, a indiqué jeudi une source judiciaire.

Selon cette source, M. Mantelis, qui était alors ministre des Transports et Télécommunications, a affirmé lors d’une audition que cet argent lui avait été versé à titre de "soutien électoral" en vue d’un scrutin régional, sur un compte ouvert en Suisse par un proche collaborateur. Les travaux de la commission attestent "de l’audace et de la détermination" du gouvernement socialiste à "imposer la transparence", a commenté son porte-parole. L’ex-ministre a par contre affirmé ne pas être au courant de l’origine d’un deuxième versement de 225.000 marks sur le même compte en 2000. Radié du parti socialiste Pasok en 2008, M. Mantelis avait jusque là nié toute faveur du groupe, crédité par les médias allemands d’avoir versé quelque 100 millions d’euros de dessous de table en Grèce. Seul un autre décideur politique, Théodore Tsoukatos, également socialiste, a reconnu avoir touché de l’argent de Siemens, un million de marks en 2000. Il a affirmé en 2008 les avoir versé au parti, ce que le Pasok, qui l’a radié, a démenti. M. Mantélis, conseiller auprès du gouvernement d’Azerbaïdjan, a affirmé avoir consacré une partie de l’argent au financement des études de ses enfants, tandis que quelque 160.000 euros ont été rapatriés de Suisse sur un compte grec. (BAJ) »

Article de skynet.be, Affaire Siemens : un ex-ministre socialiste grec admet avoir reçu de l’argent, publié le 27/05/10.