Des renforts pour les langues régionales - commentaires Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann 2015-06-04T20:02:57Z https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article286#comment555 2015-06-04T20:02:57Z <p>qu'il faille*, on préfère l'occitan, au moins nous savons nous servir du subjonctif. Adissiatz mena de suprematiste francès.</p> Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann 2013-01-12T17:59:40Z https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article286#comment315 2013-01-12T17:59:40Z <p>Mais l'eurodéputé allemand oublie de mentionner que toutes ces mesures n'ont pas empêché l'empire des Habsbourg d'éclater, et il propose donc de renouer avec un « héritage » qui n'a somme toute pas fait ses preuves. Il ne semble pas voir combien cela est inacceptable pour les citoyens français, qui sont les héritiers de leur propre histoire, celle d'avant et d'après 1789.</p> <p>Madame Bollmann oublie à travers l'héritage de l'Histoire de la France que le Pouvoir français est DIRECTEMENT responsable de cette conséquence qu'elle a si bien relevée.<br class="autobr" /> C'est la France qui avait mené des politiques séparatistes en Allemagne, et en Autriche-Hongrie, en soutenant les nationalistes-séparatistes locaux. Les conséquences du Traité de Versailles sont aussi (re)connues !!! D'ailleurs, dans le livre Sudtirol - Alsace ; histoires croisées de 1919 à nos jours, de Beranard Wittmann, ces politiques séparatistes furent poursuivies en Allemagne, en finançant, y compris un parti naissant aussi connu pour avoir pris Napoléon comme référence.</p> <p>Quel est la définition d'un Etat qui place son organisation administrative et étatique avant ses populations régionales, la personne ? <br class="autobr" /> SINCEREMENT, qui peut encore vouloir entretenir cela ???? QUI ?</p> <p>L'EUROPE centrale, et l'Allemagne, furent économiquement, socialement et politiquement en avance sur les autres, et les informations données déjà par Madame Bollmann le confirment, précisément :</p> <p>Madame Bollmann en tant que germaniste connait certainement le testament politique de Bismarck !<br class="autobr" /> Quel dommage que la France n'ait jamais eu un Homme Politique de cette dimension, avec une telle conception de l'Etat POUR ses populations ! (Pour, pas contre ce que cette Dame ose avancer)</p> <p>Cette victoire militaire de 1918 fut une véritable défaite pour l'Europe, mais aussi pour la France et les Français. Les promesses de Foch pour l'Alsace n'ayant pas été tenues, aujourd'hui la jeunesse a perdu des milliers d'emplois pour cause de la moindre connaissance de l'alémanique, l'outil de communication naturel (d'après les résultats donnés par Président d'un CG)</p> <p>... qui peut encore démontrer que ce centralisme monarchique accentué par la république rendrait fort, efficace ? Sous la monarchie les gouvernements ne furent économiquement pas viables, et aujourd'hui on a les mêmes tares.</p> <p>Madame Bollmann se trompe, car sinon elle proposerait des solutions, pour tous.</p> Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann 2010-02-25T06:03:25Z https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article286#comment35 2010-02-25T06:03:25Z <p>Réponse à Marcel. J'avais écrit le texte suivant <strong>en avril 2009</strong>. Je l'avais alors proposé <i>- sans succès -</i> à un journal de Bruxelles :</p> <hr class="spip" /><center>Note de lecture</center> <p><strong>Claude Demelenne, <i>Pour ou contre la Belgique française</i> (le cherche midi, 2009)</strong></p> <p>Dans <i>Pour ou contre la Belgique française</i>, Claude Demelenne constate, faits à l'appui, que son pays est en voie de disparition. Sans tabou, et résolument optimiste, il y dessine aussi des perspectives d'avenir. Pour les nationalistes flamands, il voit une République flamande indépendante, pour les Belges francophones le rattachement à la France.</p> <p>En faveur de ce dernier, l'auteur présente douze arguments, d'ordre tant politique qu'économique et culturel, de poids inégal peut-être : « Un bonus pour l'économie française. La France plus forte en Europe. Cocorico pour les droits de l'homme. Une francophonie moins frileuse. Nicolas Sarkozy au paradis. La gauche requinquée par la Belgique. Les Belges francophones renouent avec une vraie démocratie. La Wallonie a, enfin, un projet mobilisateur. La chute du mur de Bruxelles. Un statut particulier dans la République. Les relations avec la Flandre sont normalisées. La fin du mythe belge ».</p> <p>Mais Claude Demelenne ne trouve tout de même « pas si simple » de mettre la Wallonie et Bruxelles avec la France, entre autres parce que celle-ci serait alors « immédiatement confrontée à un nouveau problème de minorité nationale » - à un <i>problème nouveau</i> faudrait-il plutôt dire, puisque la France, qui est sans minorités nationales, n'a pas ce <i>problème</i>, tous les citoyens y étant égaux devant la loi sans distinction d'origine, de race ou de religion.</p> <p>Le scénario qu'il envisage est en effet que « les Bruxellois flamands revendiqueront le respect scrupuleux de leurs droits, linguistiques et politiques, au sein de l'État français », en l'occurrence un équivalent du statut particulièrement avantageux qui est le leur à ce jour dans la capitale belge. Ils n'y représentent que 10% de la population, mais occupent, quel que soit le résultat des élections, un quota forfaitaire d'un peu plus de 20% des sièges au Parlement bruxellois, sans compter d'autres avantages encore.</p> <p>Claude Demelenne se demande si la France consentira à « importer l'actuel modèle belge de protection de la minorité flamande de Bruxelles », si elle se fera violence « en contournant la loi républicaine pour satisfaire les Flamands de Bruxelles, aujourd'hui sans doute la minorité la mieux protégée d'Europe ». Il y aurait aussi le « cas de conscience » posé par la minorité germanophone en Wallonie, 70000 habitants concentrés dans neuf communes.</p> <p>Les partisans du rattachement à la France souhaitent un « statut particulier dans la République ». Il semblerait qu'ils le conçoivent à l'image du statut de la Corse,« dont l'assemblée et l'exécutif possèdent des pouvoirs plus élargis que les autres régions », de l'Alsace, avec son régime local de Sécurité sociale, son enseignement religieux et ses classes bilingues, voire de la Polynésie, « dotée depuis 2004 d'une autonomie renforcée ». En juillet 2008, ainsi que le rapporte Claude Demelenne, l'ancien patron de la droite libérale belge, Daniel Ducarme, « a concocté avec un groupe de juristes belges francophones et français une loi organique composée de 132 articles constitutifs d'un statut d'autonomiede la Belgique française ». Ce texte établit les bases d'une association « à la polynésienne » de la Wallonie et de Bruxelles avec la France, « une possibilité parmi d'autres ».</p> <p>Tout cela ne peut laisser indifférent un lecteur français. Il y va en effet aussi de son pays à lui, qui serait modifié dans sa nature même par ce processus. En introduisant la reconnaissance de minorités sur son territoire, la France renoncerait à sa qualité d'État-nation. Elle ne pourrait donc refuser aux uns, à tous ceux qui y militent pour l'établissement d'un ordre ethnique, ce qu'elle accorderait à d'autres. Quant au statut d'autonomie pour cette nouvelle région, il attiserait bien des appétits ailleurs sur son territoire. Au lieu de renforcer la France, l'arrivée des Belges francophones pourrait bien la détruire, et la francophonie, certes « moins frileuse » avec Bruxelles devenue son « poste avancé », serait sans le pays qui en a inspiré le nom. Quel paradoxe !</p> <p>Revenons un instant à la Communauté germanophone de Belgique, un « cas de conscience » plus « épineux » que ne le dit Claude Demelenne. Sous la conduite de Karl-Heinz Lambertz, partisan d'une mise en réseau des minorités en Europe, son gouvernement s'est tourné vers l'Allemagne, en vue d'une interconnexion aussi étroite que possible. Il défait progressivement les liens avec la Wallonie et en noue avec le land voisin de Rhénanie du Nord-Westphalie, ainsi qu'avec des minorités allemandes dans différents États européens (Italie, Hongrie, Roumanie).</p> <p>Depuis quelques années, le gouvernement de la Communauté germanophone s'est rapproché de la FUEV (Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen/Union fédéraliste des communautés ethniques européennes), et il figure parmi les « institutions étatiques » qui la soutiennent financièrement, un premier versement d'un montant de 5.000 euros ayant été fait en 2006. La FUEV, dont le siège se trouve à Flensburg (Schleswig-Holstein), poursuit la politique des minorités menée par l'Allemagne dans les années 1920-1930, y compris les « congrès des nationalités ». L'un de ses objectifs est l'attribution de droits collectifs aux minorités, pour une recomposition de l'Europe en fonction de critères ethniques.</p> <p>Très proche du ministère fédéral allemand de l'Intérieur, qui participe à son financement, cette ONG a su imposer son influence au sein du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne. Elle est l'un des maîtres d'oeuvre de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires (1992) et de la convention cadre pour la protection des minorités nationales (1994). Avec son organisation de jeunes, la Jeunesse des communautés ethniques européennes, elle a adopté en 2006 la charte des minorités nationales autochtones en Europe. Ces textes contribuent à l'ethnicisation du politique, et amputent d'autant la conquête que sont les droits de l'homme individuels.</p> <p>C'est à Bruxelles, et Karl-Heinz Lambertz s'en réjouit, que la FUEV va tenir en septembre 2009, pour le soixantième anniversaire de sa création, son « congrès des nationalités » annuel. Le choix de cette ville s'explique notamment par la volonté d'associer au congrès la Commission européenne, le Comité des Régions, ainsi que le Forum de dialogue européen des minorités nationales autochtones, des régions constitutionnelles et des langues régionales, créé par la FUEV et deux eurodéputés en avril 2008 au Parlement européen. L'Union européenne devra être à caractère ethnique, comme il apparaît d'ores et déjà dans la charte des droits fondamentaux et dans le traité de Lisbonne.</p> <p>Pour Claude Demelenne, la création d'un État flamand apaisera la Flandre, qui « cessera d'être l'aiguillon des micronationalismes en Europe ». Mais l'aiguillon est ailleurs, et la FUEV poursuivra son harcèlement. Le rattachement de la Wallonie à la France lui permettrait de se retrouver dans la place avec un statut officiel, par l'entremise de la Communauté germanophone de Belgique. Déjà, elle compte parmi ses membres titulaires le Comité d'Action Régionale de Bretagne et, comme membres associés, une autre association de Bretagne, une d'« Alsace-Lorraine », ainsi que de « Flandre française ». La République n'a aucune raison d'ouvrir ses portes à la FUEV, qui travaille à son démantèlement.</p> <p>Claude Demelenne est également d'avis que « la création d'une petite Belgique wallo-bruxelloise indépendante serait une folie ». Le projet qu'il écarte ainsi va pourtant très bien avec ces mots de Paul-Marie Coûteaux, dont il se sert pour justifier le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France : « Tout reste possible aussi longtemps que la politique existe. Sans la politique, qui ressaisit les êtres et les hisse à la hauteur de l'histoire, les hommes sont perdus de solitude ».</p> <p>Les Belges francophones ne cultivant, s'il faut en croire l'auteur, « aucun sentiment national de substitution au sentiment belge », l'État qu'ils créeraient serait une entité véritablement <i>politique</i>, c'est-à-dire sans caractère ethnique aucun, ce qui est d'avant-garde par les temps qui courent. Rien n'exclurait alors, s'il y avait accord des citoyens de part et d'autre, une étroite coopération avec la France, qui renforcerait les deux pays.</p> <p>Yvonne Bollmann</p> <p>Auteur de <i>La Tentation allemande</i> (1998), <i>La Bataille des langues en Europe</i> (2001), <i>Ce que veut l'Allemagne</i> (2003).</p> <hr class="spip" /> Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann 2010-02-21T07:03:00Z https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article286#comment32 2010-02-21T07:03:00Z <p>Une précision importante pour nos amis Québécois, Acadiens, Wallons, Valdotins et Romands qui pourraient se sentir également visés.</p> <p>MmeBollmann est une patriote républicaine française et à ce titre MmeBollmann défend beaucoup le rayonnement de la francophonie dans le monde.</p> <p>MmeBollmann est évidemment très favorable au droit imprescriptible des minorités régionales francophones à l'étranger à l'usage de la langue française, et ce aussi bien dans la sphère privée que dans la sphère publique. Celà va de soi.</p> <p>MmeBollmann défend donc le droit inaliénable des communautés régionales francophones du Canada (Acadiens, Québécois, minorités francophones de l'Ontario et de la Saskatchéwan)à une "société distincte" du reste du Canada anglophone, basée sur la spécificité de "l'exception culturelle francophone".</p> <p>MmeBollmann entend seulement empêcher que de telles dispositions soient étendues aux minorités régionales allophones de France (Bretons, Basques, Alsaciens, Corses, Catalans) car cela porterait préjudice au rayonnement de la francophonie dans ces régions et dans le monde.</p> <p>La Bretagne, la Corse, l'Alsace, le Pays Basque ne doivent pas devenir les Québec, Wallonie, Suisse Romande de la France.</p> <p>D'où la nécéssité de défendre le plurilinguisme dans le monde, afin d'y sauvegarder les droits linguistiques et politiques spécifiques des minorités régionales francophones à l'étranger, tout en veillant par contre à l'officialité exclusive de la langue française en France, seule et unique "langue de la République" dont l'usage doit s'imposer à tous les citoyens français. Pour surmonter cette apparente contradiction, on précisera qu'imposer l'hégémonie de l'anglais aux Québécois relèverait de l'impérialisme linguistique, tandis qu'étendre le rayonnement de la francophonie en Bretagne, en Corse ou en Alsace relève de "l'intégration républicaine".</p> <p>C'est très limpide, et celà permet de déjouer les contradicteurs.</p> Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann 2010-02-10T22:06:17Z https://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article286#comment28 2010-02-10T22:06:17Z <p>Nous sommes là dans une logique de régression généralisée. Et une logique est faite pour être poussée à son terme et ne pas s'arrêter en cours de chemin.</p> <p>En l'espèce, les promoteurs de la remise en vigueur des langues régionales en tant que langues "officielles" veulent sans aucun doute faciliter la Babel européenne et améliorer ainsi la compréhension entre les Peuples réduits à leurs références ethniques : le "parc" des traducteurs à Bruxelles aura de quoi augmenter ses effectifs... Le but en est manifestement de redessiner la carte des "entités" destinées à remplacer les états-nations et il ne devraient ne devraient pas s'arrêter à l'orée de quelques malheureux siècles qui fondent leur cartographie.</p> <p>La logique me semble être qu'il faut raisonnablement remonter encore de quelques siècles pour en revenir à l'ancien français et peut-être même, un peu plus loin encore, au latin, tout au moins pour ce qui concerne le sud de l'Europe ! On retrouverait alors une belle unité linguistique sur l'ensemble du bassin méditerranéen.<br class="autobr" /> Quant aux régions germaniques, sans doute devraient-elles reconstituer les langues originelles. Encore que la Porta Nigra à Trêves (Trier) devrait aussi marquer les limites d'influence de la Rome antique. Le limes est sans doute la meilleure référence pour fixer les limites linguistiques entre Germania et l'empire romain...</p> <p>Mais il y a des minorités linguistiques en cours de création que l'on ne saurait déposséder de leur patrimoine. Alors ne faut-il pas en plus créer des zones régionales de Turc, d'Arabe ( algérien, marocain, tunisien,...), de Chinois, de Cambodgien, de Tamoul ou d'autres minorités qu'il m'apparaît injuste de priver de cette liberté fondamentale. Pour ce qui concerne la France, les limites régionales devraient ainsi logiquement correspondre aux "cités" de banlieues parisiennes, voire à des quartiers de Marseille ou de Strasbourg.</p>