Biographie de Jean Jaurès

, par  J.G.
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Jean Jaurès (1859 - 1914) est né dans une famille de modeste bourgeoisie de Castres dans le Tarn en 1859. Brillant élève, il bénéficie des chances de promotion sociale qu’offre la République, il fait ses études au lycée Louis le Grand. En 1878, il est reçu premier à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, puis troisième à l’agrégation de philosophie en 1881. Il devient professeur de philosophie au lycée d’Albi puis à l’Université de Toulouse. Il prend conscience de la misère ouvrière en 1892, à l’occasion d’une grève de mineurs à Carmaux, qu’il soutient avec vigueur. Son intérêt pour la condition ouvrière lui vaut d’être élu député socialiste de Carmaux de 1892 à 1898 puis de 1902 à 1914. Il défend les idées socialistes à la Chambre des députés et dans le journal L’Humanité qu’il a créé en avril 1904, et contribue à fonder un grand parti socialiste - la SFIO - qui rassemble tous les socialistes français en avril 1905. Il écrit de nombreux ouvrages, dont une Histoire socialiste de la Révolution française ( 1901- 1903). Il a pris conscience des résistances de la société capitaliste et des dangers révélés par la montée du nationalisme et de l’antisémitisme. La défense de la République devient son objectif primordial : il soutient donc le gouvernement Waldeck-Rousseau, de " défense républicaine ", formé le 22 juin 1899, qui associe à son action, pour la première fois, dans l’histoire de la République, le socialiste Alexandre Millerand, nommé au commerce et à l’industrie. Opposant farouche à la guerre contre l’Allemagne, il est assassiné à Paris en 1914 à cause de ses opinions pacifistes. L'assassinat de Jean Jaurès, Camille Ravot

"L’assassinat de Jean Jaurès" Lithographie de Camille Ravot (1915)

Raoul Villain, l’assassin de Jean Jaurès est acquitté en 1919 (date de son procès !) après être resté cinq ans en prison. Au soir du 31 juillet 1914, cet étudiant nationaliste avait surgi et tiré deux balles de revolver qui avaient atteint Jean Jaurès en pleine tête. La femme de Jean Jaurès avait été condamnée aux dépens, c’est-à-dire qu’elle avait été obligée de payer les frais du procès...

" Travailleurs ! Un verdict monstrueux proclame que l’assassinat de Jean Jaurès n’est pas un crime..." Anatole France

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