Nous sommes tous des irlandais
Le scénario était bien réglé. Il est aujourd’hui particulièrement apparent. L’aristocratie qui gouverne l’Europe se soucie comme d’une guigne de la démocratie. Pis, elle la considère comme une gêne. Échaudée par les votes français et néerlandais lors des référendums sur le traité constitutionnel, elle avait, cette fois, décidé de passer outre et de choisir la voie parlementaire, garante du « bon » résultat. Que le petit peuple irlandais vienne troubler le jeu ne peut que l’exaspérer et tous les arguments sont bons pour disqualifier ce choix.
Dire que les irlandais soient peu nombreux n’est pas recevable puisqu’ils sont les seuls à pouvoir s’exprimer. En ce sens, ils sont même nos porte-paroles.
Mais surtout, une fois de plus, cet évènement prouve à quel point les institutions politiques, dans la plupart des pays européens, ne permettent plus la représentation démocratique des peuples. La règle du jeu politique est en cause. Des assemblées constituantes, pour chaque pays, sont à l’ordre du jour.
André Bellon
Publié également dans la lettre n°20 du groupe République !
http://www.le-groupe-republique.fr/