La Grèce sur les ruines de Missolonghi
La Grèce sur les ruines de Missolonghi d’Eugène Delacroix. Huile sur toile, 1826. Bordeaux, musée des Beaux-Arts.
Allégorie inspirée par le siège de Missolonghi en 1826, épisode clé de la guerre d’indépendance grecque. Une partie de la population avait préféré se donner la mort plutôt que d’être emmenée en esclavage.
Victor Hugo avait donné un commentaire élogieux de cette œuvre : « M. Eugène Delacroix vient de livrer à leur mauvaise humeur [il s’agit des critiques] et à la haute attention du public éclairé, un nouveau tableau où l’on retrouve à un éminent degré toutes les qualités de ce jeune et déjà grand coloriste. C’est la Grèce sur les ruines de Missolonghi. Nous n’aimons pas les allégories ; mais celle-là est d’un profond intérêt. Cette femme, qui est la Grèce, est si belle d’attitude et d’expression ! » [1]
« Une tradition tenace, qui remonte au catalogue du musée des Beaux-Arts de Bordeaux de 1856 (la ville s’était portée acquéreur de la toile auprès de Delacroix en 1852), veut que la Grèce soit expirante, ce que contredisent toutes les mentions faites par Delacroix lui-même de son œuvre et le titre qu’il lui donna lors de son exposition au musée Colbert. » [2]
L’histoire devait lui donner raison... La Grèce allait se libérer de ses chaînes.