« Les patrons demandent l’application "sans délais" du CETA »
Il n’est pas question pour le patronat belge qu’un « exercice démocratique inédit » puisse de nouveau avoir lieu comme en 2016 [1]. Pour lui, le libéralisme économique ne peut faire l’objet d’un débat. Même les Sisyphes européens doivent maintenant se taire.
« Les principales fédérations d’employeurs belges appellent les autorités publiques “à assurer, sans délais, l’application pleine et entière des dispositions du CETA entrant en vigueur ce jeudi et à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de la ratification rapide et sans entrave de l’accord par l’ensemble des entités belges”, ont-elles indiqué dans un communiqué commun.
“Dès aujourd’hui, nos petites et grandes entreprises bénéficieront d’avantages commerciaux inédits : élimination de 98 % des lignes tarifaires bilatérales ; un accès accru au marché canadien des services ; la possibilité de participer aux offres publiques canadiennes au niveau fédéral, provincial et local ou encore la réduction des barrières techniques au commerce. Cet accord, dit de nouvelle génération, facilite donc considérablement le commerce transatlantique et crée de nouvelles opportunités pour nos exportateurs et importateurs sur le marché nord-américain”, ont notamment souligné La FEB, l’UWE, BECI, l’Aved (employeurs germanophones), Unizo, le Boerenbond et le Voka.
“La conclusion d’accords de libre-échange par l’Union européenne est fondamentale pour notre économie ouverte qui dépend à plus de 80 % du commerce extérieur. Le CETA est un accord économique ambitieux et équilibré qui s’inscrit pleinement dans cette logique d’ouverture commerciale régulée au bénéfice de nos entreprises et de nos citoyens”, ont ajouté les fédérations patronales en apportant leur soutien à la Commission européenne “dans sa poursuite d’une politique commerciale ambitieuse favorisant la réciprocité avec nos partenaires internationaux et fondée sur la saine concurrence.” »
Source : Belga, publié par levif.be le 21/09/17.
« Pour la FEB, la mise en place d’accords de libre-échange doit être utilisée comme cadre de la globalisation afin d’en définir les règles. [...]. Le secteur privé reste cependant critique vis-à-vis de certains développements possibles : alors que le projet de séparation des accords de libre-échange selon le partage des compétences entre l’UE et ses États membres est soutenu par la FEB, la proposition de mécanisme européen de filtrage des investissements reçoit quant à elle un accueil plutôt défavorable. » Source