Louise Michel : "la terre est noire des fourmis humaines"

, par  J.G.
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"L’arrestation de Louise Michel" de Jules Girardet,1871, peinture à l’huile sur bois, Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis.

« La Révolution, la Révolution violente est hâtée, soufflée, rendue inévitable par l’affolement du pouvoir.

La propriété n’est plus si les prolétaires préfèrent crever de faim que d’engraisser leurs maîtres, leurs sangsues, et le Capital aura vécu comme les autres erreurs quand on le voudra.

S’il plaît au travailleur de faire grève, s’il lui plaît de se révolter, la terre est noire des fourmis humaines. Elles sont le nombre, le nombre immense qui n’a jamais su sa force : le désespoir la lui apprendra.

Les coups de cravache l’apprennent au lion en cage comme le coup de massue l’apprend au taureau à l’abattoir : alors le lion prend sous ses ongles l’histrion qui l’a cravaché ; le taureau brise la corde qui lui courbait la tête à l’anneau du supplice, s’échappe et sème l’effroi sur son passage. » Louise Michel

Extrait de "L’Ère Nouvelle", chapitre IV, Bibliothèque ouvrière cosmopolite, Paris, 1887.

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