Le patronat français à la conquête de la Libye
Alors que les combats en Libye continuent, Pierre Lellouche, secrétaire de l’État sarkoziste au Commerce extérieur, est arrivé hier à Tripoli avec une délégation patronale française. Retour ci-dessous sur une réunion du 6 septembre dernier... |
« Ce qui manque de plus en plus à notre grande industrie, ce sont les débouchés. Il n’y a rien de plus sérieux. » Jules Ferry, le 28 juillet 1885
« Près de 400 chefs d’entreprises français ont participé au Medef (organisation patronale française) à une réunion d’information sur la Libye, devant leur permettre de mieux appréhender les perspectives d’investissement dans ce pays et de participer à sa reconstruction, a-t-on appris auprès de l’organisation patronale.
Étaient présents à cette réunion, également organisée par la Chambre de commerce franco-libyenne, plusieurs directeurs de groupes du CAC 40, comme Alcatel, Alstom, Peugeot, Total, Bouygues ou Vinci, ainsi que des patrons des PME..
Le marché de la reconstruction de la Libye est évalué à 200 milliards de dollars, estime le patronat français, qui espère une place de choix pour les entreprises françaises dans ce vaste chantier.
L’estimation a été fournie par Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International, au lendemain d’une réunion d’information sur la Libye qui s’est tenue mardi au siège du Medef à Paris en présence de 400 chefs d’entreprise français.
“L’objectif était de mettre tout le monde à niveau sur ce qui se passe en Libye, ce qu’on pourrait faire, les priorités, la façon de s’organiser”, a résumé Thierry Courtaigne.
Pierre Lellouche, secrétaire d’État au Commerce extérieur, a participé à la réunion, de même que de nombreux directeurs de groupes du Cac 40 comme Total, Alcatel ou Bouygues.
La France espère profiter de son rôle moteur dans la coalition internationale contre les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi pour bien se placer sur un marché riche en opportunités, comme l’ont promis les nouvelles autorités libyennes.
“La France bénéficie d’un climat de sympathie”, s’est réjoui Thierry Courtaigne. “Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement vu ce que le président de la République a fait, mais il est clair que le marché n’est pas à prendre mais à gagner”, a-t-il ajouté.
“Il va y avoir une très forte concurrence, italienne, américaine ou anglaise. Il faut que l’offre française soit parfaitement ciblée, préparée et compétitive.”
Les secteurs où la demande est la plus forte sont les infrastructures, la santé, l’agroalimentaire et la sécurité, a dit Thierry Courtaigne.
Des marchés sont notamment à saisir dans les télécommunications et les transports, terrestres et aérien. Les entreprises, dont certaines sont déjà à l’œuvre, savent pouvoir compter sur l’aide du gouvernement français, a-t-il ajouté. » R. K. / Agences
Article publié par Les Circuits de l’Éco, Libye : les patrons français convoitent un marché de 200 milliards de dollars, suite à la réunion du Medef du 06/09/11.