Grèce : les milliards du FESF profitent à Spiros Latsis, la plus grosse fortune du pays
Lundi dernier, les quatre principales banques grecques ont reçu 18 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) en vue de leur recapitalisation [1]. Reprenant une information du Tages-Anzeiger, La Tribune de Genève nous apprend que la famille Latsis vient de bénéficier de ces milliards.
La holding EFG Group aux mains de cette dynastie [2] a transféré son siège de la Suisse au Luxembourg à la fin de l’année 2009 [3], permettant ainsi à la filiale grecque EFG-Eurobank d’être à nouveau considérée comme une banque « grecque » et donc de bénéficier à ce titre des fonds de l’Union européenne et de la BCE...
Spiros Latsis est un ami du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui avait effectué une croisière en août 2004 sur le yacht du milliardaire grec.
Comment les milliards européens profitent aux riches Grecs expatriés. Par tdg.ch |
« L’aide européenne aurait sauvé la deuxième banque de Grèce, l’EFG-Eurobank, qui appartient à Spiros Latsis, résident de Bellevue.
Le résident de Bellevue Spiros Latsis aurait bénéficié des milliards européens versés en début de semaine dans le cadre du plan de sauvetage des instituts financiers grecs, affirme le Tages-Anzeiger. Selon le quotidien zurichois, l’EFG-Eurobank aurait reçu 4,2 milliards d’euros de l’Union européenne. Or cette institution, la deuxième banque la plus importante de Grèce, appartient à la plus grosse fortune de ce pays, celle de la famille Latsis, bien implantée sur sol genevois.
Outre la banque, celle-ci possèderait une compagnie maritime, une société immobilière, des parts dans une société pétrolière, et des biens immobiliers dans le monde entier. Sa fortune est estimée à 4 milliards de francs suisses, selon le magazine alémanique Bilanz.
Le journal zurichois, qui revient sur l’histoire de la famille Latsis à Genève, la manière dont ses membres ont érigé leur fortune et leurs relations avec les puissants de ce monde, estime que l’EFG-Eurobank n’aurait pas pu survivre à la crise sans l’aide de l’Europe. Selon le Tages-Anzeiger, l’institut financier serait engagé à hauteur de 12 milliards d’euros dans la dette de l’Etat grec, tandis qu’une somme de 48 milliards constituerait l’argent dû par ses débiteurs privés. Or la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, n’a désormais plus grande influence sur la banque, puisque celle-ci a transféré en 2010 son siège au Luxembourg. »