L’Exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe !

, par  Florence Gauthier
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Pour découvrir les panneaux de l’exposition : 1, 2, 3, 4 et 5

Cette exposition est le fruit d’une collaboration originale entre des étudiants, des enseignants et des personnels IATOS de l’Université Paris 7-Denis Diderot, avec le soutien de l’Université qui a financé le tirage de l’exposition et celui de l’UFR Géographie, Histoire, Sciences de la Société.

En 1998, la date retenue pour la commémoration officielle en France de l’abolition de l’esclavage fut celle de 1848, laissant dans l’oubli celle de 1793-1794. Ce « trou de mémoire collectif » a suscité des questions chez les étudiants de Licence et de Maîtrise, qui avaient étudié l’histoire de la première abolition de l’esclavage, en 1793-1794, et la Révolution de Saint-Domingue/Haïti dans mes cours.

Ce petit noyau initial lança l’idée de réaliser une exposition pour raconter cette histoire manifestement méconnue, sous ma direction scientifique et nous obtînmes le soutien moral et financier de notre université. Je tiens à remercier ici Marie-Louise Pelus-Kaplan qui était alors directrice de l’UFR GHSS.

Une association loi 1901 fut créée par les étudiants qui lui donnèrent « le nom mythique de Club des Egaux », comme l’a noté Claude Meillassoux [1]. Une série de manifestations furent choisies autour de l’exposition proprement dite des panneaux exposés à l’Université Paris 7, qui était alors installée dans les locaux de « Jussieu », du 13 novembre au 14 décembre 1998, avec une semaine de cinéma, du théâtre, un concert, des conférences et l’achèvement de ce cycle avec un colloque qui s’est tenu le 28 novembre et a réuni des spécialistes de l’histoire de l’esclavage comme Claude Meillassoux, Gérard Barthélemy, Yaya Sy, Roger Botte et des étudiants de Maîtrise et de DEA, Sophie Piollet, Nathalie Piquionne, Delphine Roux, Claire Blondet, Fabien Marius-Hatchi, Jouda Guetata et moi-même.

Les travaux de ce colloque ont été publiés [2].

Voici les noms de toutes les personnes qui ont participé à ce cycle de manifestations et au Club des Egaux d’alors :

Claire Blondet, Sonia Cabrita, Jérôme Debrune, Laure Desfonds, Gérard Faÿ, Florence Gauthier, Nelly Gbaka, Jouda Guetata, Deborah Gutermann, Marie-Maud Hontebeyrie, Souad Khaldi, Jomo Lafosse, Isabelle LLarguet, Fabien Marius-Hatchi, Americo Nunes da Silva, Delphine Roux, Laure Smatoc, Yaya Sy, Daniel Tromben, Olivier Valarcher, Anne Vollery.

Les panneaux de l’exposition ont été régulièrement présentés en France, mais aussi à la Guadeloupe et à la Martinique. Nous la publions aujourd’hui, grâce à la revue en ligne revolution-francaise.net, afin de la mettre à la portée de tous ceux qu’elle pourra intéresser.

Dédicace

Nous gardons l’espoir de la voir un jour exposée dans la République haïtienne, à qui elle est dédiée. C’est en effet son histoire et sa difficile naissance qui nous ont permis de mieux comprendre ce qu’était notre propre histoire forgée des deux côtés de l’Atlantique : celle du colonialisme et de ses crimes, conquête et destruction des sociétés indiennes, esclavage, ségrégationnisme, mais aussi celle de la critique et du refus du colonialisme lui-même et des moyens mis en œuvre pour tenter d’en sortir.

Paris, le 18 février 2010.

[1Voir F. Gauthier s.d., Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! Contributions à l’histoire de l’abolition de l’esclavage, 1789-1804, Paris, Société des Etudes Robespierristes, 2002, Préface, p. 5.

[2Voir la note précédente qui renvoie à cette édition.

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